Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/117

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clure que je tes adopte sans modification. J’accorderais très-volontiers que les inventeurs de la machine a piston, du mouvement alternatif et des artifices qui le produisent, doivent être placés hors ligne ; cette concession fuite, je ne saurais admettre que la première idée d’employer la vapeur comme principe de mouvement ne doive pas figurer dans l’histoire des machines à feu actuellement en usage.

Au reste, il est juste de le reconnaître, et c’est une erreur à laquelle moi— même je n’ai pas entièrement échappé, on a eu tort de considérer la machine à vapeur comme un objet simple, dont il fallait absolument trouver l’inventeur. A quoi aurait-on pu s’arrêter si l’on avait, par exemple, suivi cette voie en écrivant l’histoire de l’horlogerie ? Quel est l’inventeur d’une montre ? Personne ; mais il est naturel de demander qui a inventé le barillet, l’échappement à roue de rencontre, l’échappement à repos ou libre, le balancier compensé, etc., etc. Dans la machine à vapeur, il existe aussi plusieurs idées capitales qui peuvent ne pas être sorties de la même tête. Les classer par ordre d’importance, donner à chaque inventeur ce qui lui appartient, rapporter exactement les dates des diverses publications, tel doit être l’objet de l’historien. En essayant de m’acquitter de cette tâche, j’avais signalé ainsi les traits caractéristiques des machines actuellement en usage :

Idée d’une machine à vapeur aqueuse, portant un piston doué d’un mouvement alternatif ;

Production de ce mouvement alternatif, par une combinaison de la force élastique de la vapeur avec la pro-