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CONSTRUCTION DES MACHINES

qu’il en est autrement en lisant le passage conçu dans ces termes a Afin d’encourager l’industrie française, la marine royale fait exécuter chaque année pour une somme assez considérable de machines à vapeur, entreprises par des mécaniciens du commerce. En 1835 on destine à ce genre de travaux un million de francs. »

On dirait par là que le ministre de la marine à t’intention de faire exécuter ces machines en France mais en lisant le chapitre VI, vous serez bientôt détrompés ; vous y verrez en effet qu’on demande à M. le ministre de faire exécuter ces machines en Angleterre. Voici ce que contient ce chapitre De très-habiles constructeurs anglais, revenant aux principes de Watt et Boulton préviennent les chances d’explosion si redoutables dans une marine militaire, en substituant presque partout à la fonte le fer forgé. »

Qu’il me soit permis de faire une observation sur cette assertion de M. le rapporteur, qui n’est rien moins que scientifique. Les explosions des machines ne peuvent avoir lieu que par l’effet des chaudières. Eh bien, il n’existe pas en Angleterre de machines dont les chaudières soient en fonte ; ainsi l’assertion du rapporteur ne peut avoir aucune valeur, attendu que personne en Angleterre n’emploie de chaudières en fonte. Il serait trop dangereux d’employer ces chaudières, dont l’explosion aurait de terribles effets, à cause de la grande masse des morceaux projetés. Personne n’a même songé à établir sur les bateaux à vapeur des chaudières en fonte. Pour qu’elles offrissent la résistance nécessaire, il faudrait leur donner une grande épaisseur qui augmenterait tellement