Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/217

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
209
À VAPEUR.

ci dans ceux d’Indret, sont aussi parfaites que celles du Sphinx. Je pourrais, au besoin, citer à l’appui de cette opinion les rapports du capitaine Favin-Lévêque, du Crocodile, et celui du capitaine Gaubin, du Vautour. Ainsi il existe en France des ateliers qui sont en mesure d’exécuter d’excellentes machines de 160 et de 200 chevaux.

J’arrive a la question de savoir si ces grands travaux pourraient se faire dans un temps assez court, Eh bien, il parait constant que M. Cavé exécuterait deux machines en un an ; M. Hallette, trois ; M. Gengembre à Indret, trois. Peut-être y a-t-il encore d’autres manufactures qui pourraient entrer en concurrence avec celles-ci ; mais je ne dois pas les citer, parce que je ne veux articuler ici que des choses parfaitement certaines. Ainsi, en ne considérant que des usines qui me sont personnellement connues, je ne pense pas m’éloigner de la vérité en afrir.mant que les deux tiers des machines désirées y seraient exécutées en un an.

Venons maintenant aux prix. Je reconnais que les machines qu’on exécute en France sont beaucoup plus chères que les machines anglaises. Mais vous en savez la principale raison c’est que la matière première est chez nous d’un prix plus élevé. Or, la matière première entre pour une part considérable dans le prix des machines. Quand vous aurez supprimé les droits des douanes, il sera tout naturel de demander que nos appareils industriels ne coûtent pas plus cher que ceux de nos voisins ; mais tant que ces droits existeront, il faudra bien se résigner a payer les machines françaises à des prix élevé*.