Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
227
À VAPEUR.

V

[Le 17 juin 1840, M. Arago est revenu dans les termes suivants sur sa proposition, à l’occasion d’un projet de loi relatif à l’établissement de paquebots à vapeur entre la France et l’Amérique.]

Messieurs, la Chambre comprendra que l’amendement que j’avais présenté hier était l’avant-coureur d’un amendement que je voulais proposer sur la loi des paquebots. La Chambre ayant paru désirer que ces questions-là fussent résolues dans la loi des douanes, je n’insisterai pas ; mais je demanderai au gouvernement s’il trouverait quelque inconvénient à s’expliquer dès ce moment-ci sur des projets qu’il a relativement au mode de construction des bateaux à vapeur. s

Le gouvernement, je le sois, a consulté une autorité fort compétente ; il a demandé un rapport au comité consultatif des arts et des manufactures. Je crois être certain que ce comité a répondu que nos constructeurs étaient parfaitement en mesure (C’est vrai !) de fournir les paquebots des machines de 450 chevaux dont on vient de parler. Je sais que l’administration de la marine, à laquelle on doit s’en rapporter pour la construction de ces machines à vapeur, est très-bien disposée pour la plupart de nos usines. Mais je sais aussi qu’il y a dans les règlements de la marine, dans ses habitudes, des exigences qui placent nos constructeurs dans une position extrêmement défavorable, dans une position non-seulement défavorable pécuniairement parlant, mais encore dans une position très-défavorable sous un rapport auquel