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À VAPEUR.

anglais, et que les prescriptions dont je viens de parler ne leur soient pas imposées » car elles diminueraient les bénéfices de manière à rendre impossible la propagation de cette industrie dans notre pays.

Je prie M. le ministre de prendre en considération les observations que j’ai faites, et les règlements maritimes qui placent les constructeurs français dans une position défavorable avec les constructeurs anglais, non-seulement sous le rapport pécuniaire, mais encore sous le rapport moral. Je viens de parler de la position de nos constructeurs relativement aux constructeurs anglais. Je suis heureux de pouvoir vous donner un renseignement qui émane d’une autorité compétente, d’un des ingénieurs de la marine royale les plus distingués, actuellement employé à Toulon, et qui montre que les constructeurs français, même pour la force laquelle ils ont atteint, n’ont rien à craindre de la comparaison avec les constructeurs anglais, quand on met les machines entre les mains d’ingénieurs expérimentés, et qu’on ne vise pas à faire des économies. Voici la lettre :

« Les machines du Fulton (c’est un constructeur français qui a fourni le Fulton) sont encore dans un état parfait, ainsi que ses chaudières, les plus anciennes de toutes celles en fer de nos bâtiments y comprise Sphinx, par Fawcelt, qui est a son huitième jeu. Ces faits montrent évidemment une supériorité de fabrication et de précision dans le montage, et ils me semblent un argument sans réplique contre les préventions de l’anglomanie. Votre Achéron, plus moderne, promet de marcher sur les mêmes traces que le Fulton, son aîné ! »