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LES CHEMINS DE FER.

idées» noua no comprendrions poa la signification du mot politique appliqué aux voies en fer. Nous comprendrions encore moins comment certaines routes auraient le privitége d’être politiques à l’exclusion de toutes les autres. Des hommes graves qui, dans leurs écrits, n’étaient pas tenus à la réserve que cette tribune commande, ont imprimé que ces démonstrations n’auraient qu’un effet : « celui d’embrouiller la question. »

Section troisième. Du rôle de l’État et des compagnies
dans la construction des chemins de fer.

Vous l’aurez remarqué, Messieurs, le premier vote de la commission, celui dont nous avons déjà rendu compte et qui reposait sur des considérations techniques, ne touchait qu’à la répartition de travail proposée par le gouvernement. La question de savoir si l’exécution des grandes lignes de chemin de fer serait exclusivement réservée à l’État ou abandonnée à des compagnies, restait encore intacte. C’était là, il faut se hâter de le dire, le point culminant, le point délicat de la tâche qui nous était confiée. Après une étude approfondie de toutes les faces du problème ; après avoir scrupuleusement balancé les avantages et les inconvénients des deux systèmes en présence, la commission a éprouvé de nouveau, à une forte majorité, le regret de ne pouvoir s’associer à la proposition ministérielle.

Essayons de formuler notre opinion dans des termes qui ne puissent prêter à aucune équivoque.

Suivant nous, Messieurs, il faut abandonner l’exécution des chemins de fer, grands ou petits, à l’esprit d’associa-