Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
296
LES CHEMINS DE FER.

commissaires de la Chambre. Le même membre alla jusqu’à poser nettement cette question le gouvernement consentirait-il à retirer l’exclusion radicale qu’il avait prononcée contre les compagnies en tout ce qui concernait les lignes principales, dans le cas où la commission proposerait l’exécution par l’État, d’une de ces grandes lignes qui n’avaient pas encore trouvé de soumissionnaires ?

La réponse ne fut pas aussi nette que nous l’aurions désiré. Il était assez évident qu’une transaction n’aurait pas répugné à M. le président du conseil ; mais M. le ministre du commerce insistait pour l’entière exécution du projet. En tout cas, il fallut bien renoncer à l’espérance que nous avions conçue, lorsque M. le président du conseil eut déclaré, en termes formels, que le ministère ne pourrait pas consentir à confier & une compagnie l’exécution du chemin de Belgique. Après avoir posé le principe de l’intervention des compagnies, la commission aurait» elle pu les exclure de la direction où, dit-on, il y a le plus de chances de réussite, et dans laquelle, s’il faut aussi en croire le bruit public, les propositions étaient le plus favorables ? Nous ne l’avons pas pensé.

Nous n’ajouterons plus qu’un mot, Messieurs, et vous connattrez dans tous ses détails la conférence qui a été si complètement travestie, et, circonstance fort étrange, à peu près dans les mêmes termes, par une foule de journaux paraissant le même jour sur les points les plus éloignés du pays.

À la Un de cette conférence, M. le président du conseil exprima une crainte qui nous avait nous -mômes