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LES CHEMINS DE FER.

Strasbourg et de Marseille à Avignon, pour lesquelles, dit-on, il ne s’est pas présenté de compagnies soumissionnaires.

Se préoccuper de l’état de nos finances ; désirer féconder l’esprit d’association honnête, moral, sérieux, à l’aide duquel nos voisins d’outre-Manche ont exécuté de si grandes choses et que les projets qu’on nous a soumis viennent de faire surgir dans notre pays ne point s’abandonner à des illusions, même en matière de locomotives à vapeur ; ne pas admettre, par exemple, avec l’exposé des motifs, que deux tringles de fer parallèles donneront une face nouvelle aux landes de Gascogne, tels étaient, à. ce qu’il nous a paru, nos devoirs, et nous les avons scrupuleusement accomplis.

Aucun de nous n’a pensé que ce fût là entraver le gouvernement, lui lier les mains, le réduire à l’inaction. Eh, grand Dieu 1 qu’il songe au fâcheux état d’un bon nombre de routes royales, de la plupart des routes départementales, de presque toutes les routes communales ; qu’il étudie les moyens de porter remède à un état de choses dont tous ceux qui rentrent en France après avoir parcouru les contrées voisines, sont vivement peinés ; que l’interminable question des canaux reçoive une solution définitive à laquelle le bien-être de plusieurs départements et l’honneur de l’administration sont également intéressés ; que sur ces canaux, aujourd’hui beaucoup trop dédaignés du public, on cherche à étendre, à généraliser, à perfectionner les moyens de locomotion à l’aide desquels de grands bateaux chargés de voyageurs parcourent déjà quatre lieues à l’heure ; que d’habiles ingé-