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LES CHEMINS DE FER.

de ce pays, les facteurs du commerce du monde ; et notre plus vif désir serait que nos concitoyens du Havre, de Nantes, de Bordeaux, etc., etc., trouvassent de semblables moyens de fortune dans les nouvelles communitions projetées. »

Vous voyez, Messieurs, combien tombent à faux les reproches qui nous ont été adressés ; nous avions parlé nous-même de l’influence que le transit pouvait exercer sur la prospérité de nos ports et sur la fortune de nos armateurs, en les assimilant aux ports et aux négociants de Hollande.

Je dirai maintenant, Messieurs, que la principale considération qui ait déterminé le vote de la commission, quoiqu’elle ne l’ait pas placée en première ligne, et cela seulement parce qu’elle a cru qu’il était nécessaire, dans la rédaction de son rapport, de suivre pas à pas l’exposé des motifs, que sa principale considération a été financière. Avant d’examiner si on donnera, ou si on ne donnera pas au gouvernement les moyens de faire les chemins de fer, il fallait s’assurer si l’état des recettes et des dépenses le permettrait.

Eh bien, Messieurs, en cherchant si les ressources sont proportionnées à l’immense travail que le gouvernement propose d’exécuter, nous sommes arrivés à un résultat négatif. Ce résultat a été développé avec tant de supériorité par notre honorable collègue M. Duvergier de Hauranne et par M. Berryer, dans la séance d’hier, que je n’y reviendrai pas. Cette pensée s’est fortifiée dans nos esprits, non par ce que M. le ministre des finances a développé à la tribune, car nous devons lui rendre