satisfaction de décharger leurs marchandises au Havre, et de les faire voyager, en les transbordant plusieurs fois, sur le chemin de fer du Havre à Marseille.
Nous croyons que les chemins de fer ont un immenso avenir ; mais celui que leur prédit l’exposé des motifs n’est pas fondé.
Je disais que la commission avait cherché à placer la question des chemins de fer dans son véritable jour ; nous avons voulu nous garantir de toute exagération, de tout mouvement d’enthousiasme nous avonsvoulu que chacun sût ce qu’il y avait de réel dans cette spéculation, ce qu’il pouvait en espérer ; nous avons voulu, en un mot, qu’elle fût débarrassée de ces nuages qui enveloppent tant d’autres spéculations dont a parlé M. le ministre des finances.
Il y a des chemins de fer qui sont en voie de prospérité, qui sont dans une position très-favorable ; par exemple le chemin de fer de Manchester à Liverpool ; il est impossible de trouver dans le monde une localité plus avantageusement située que celle-là ; Liverpool est, après Londres, le port le plus riche et qui fait le plus d’affaires du monde ; Manchester est la ville manufacturière où l’on travaille le plus. À Liverpool arrivent les matières brutes, à Manchester ou les travaille. Il n’y a pas, dans l’univers, des villes plus favorablement placées que celles-là pour servir de tôtes à un chemin de fer.
Eh bien, qu’a rapporté ce chemin de fer de Liverpool ? Il a rapporté, au maximum, 10 p. 0/0 par conséquent, les personnes qui croient que les chemins de fer produiront 30 et 40 p. 0/0, se trompent volontairement. Los chemins de fer sont une grande commodité pour le