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LES CHEMINS DE FER.

Je citerai un autre exemple : Le chemin de Malaunay à Dieppe.

Avec les courbes et les pentes officielles, la dépense est de 14 millions.

La circulation. sur cette voie, ne permettrait peut-être pas une si forte dépense.

En augmentant un peu les pentes et en portant les rayons des courbes à 400 mètres, la dépense se réduit à 12 millions.

Des courbes de 150 mètres, sans augmentation de pentes, abaisseraient la dépense à 10 ou même à 9 millions.

Si vous vous obstiniez donc à faire entre Malaunay et Dieppe un chemin monumental, dans des conditions nullement nécessaires, n’ajoutant presque rien à la célérité et à la sûreté vous augmenteriez la dépense de moitié en sus de la dépense nécessaire.

De telles considérations, si je ne me trompe, doivent fixer l’attention de l’administration et de la Chambre. Je remercie M. le ministre des travaux publics d’avoir présenté aujourd’hui un projet de loi pour un chemin de fer qui devra être desservi par un matériel exécuté suivant le système Arnoux. Ce système a été essayé très en grand, mais l’expérience nouvelle ne nuira pas. Le nouveau chemin servira aux personnes qui fréquentent le marché de Sceaux, ou qui vont se délasser dans les environs de ce bourg. Ce chemin résoudra, je l’espère, définitivement la question des courbes.

Remarquez que cette grande question des courbes implique celle des pentes. Depuis Bourg-la-Reine jusqu’à