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LES CHEMINS DE FER.

J’abandonne les tours de Notre-Dame, mais non les pays montueux dont parlait M. Boudousquié.

Pour rejeter ma proposition on a dit qu’on ferait des expériences en Angleterre.

Il me semble, Messieurs, que la France doit toujours prendre sa part dans les perfectionnements de tous genres qui s’opèrent dans le monde. Suivant moi, quand elle n’est pas sur le premier rang, c’est qu’elle a perdu sa place. (Très-bien !)

Je ne m’arrête donc pas à cette remarque ; d’ailleurs, l’expérience anglaise serait tardive. L’année prochaine, quand nous reviendrons dans cette enceinte, nous n’aurions pas des cléments suffisants pour nous prononcer sur les tracés qu’on nous présentera.

J’ai pensé que la compagnie des canaux de Paris pourrait faire les expériences désirables sur la berge du canal de l’Ourcq.

Le motif qui m’a décidé à présenter l’offre de cette compagnie, avec laquelle, je dois le dire, je n’ai de relations d’aucun genre, c’est que la compagnie s’engage à faire les expériences dans le très-court intervalle de six mois. Si le délai n’avait pas été si court, je ne l’aurais pas appuyé. Mon plus vif désir serait qu’à l’ouverture de la session prochaine, nous sussions exactement à quoi nous en tenir sur les systèmes Samuda, Hallette et Pecqueur.

La berge du canal de l’Ourcq est-elle favorable ? On le conteste. Moi j’affirme qu’elle est extrêmement favorable, et il me serait facile de le prouver.

Le gouvernement doit-il faire l’expérience lui-même ? Pour moi je craindrais qu’elle ne durât longtemps.