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LES CHEMINS DE FER.

Donnera-t-on d’avance, et à dessein, du jeu pour rendre possible un certain degré de convergence ? On l’a fait en Angleterre et avec désavantage, on l’ahsence de moyens de guider les essieux résultat que l’on pouvait prévoir par des raisons précédemment indiquées.

On est donc inévitablement conduit, dès qu’on s’écarte du système des wagons ordinaires, à chercher des moyens de donner aux essieux la direction convenable.

Examinons comment M. Arnoux satisfait à cette condition :

Son système se compose de trois parties distinctes. Il faut y signaler en effet

D’abord le moyen particulier, spécial, de diriger le premier essieu de la première voiture ;

Ensuite le moyen commun de diriger le premier essieu de chacune des voitures suivantes ;

Enfin le moyen de subordonner, dans chaque voiture, à la direction déjà déterminée du premier essieu, celle du second.

Chacun de ces points exige quelques détails.

Le premier essieu du convoi porte, à l’extrémité de fourches recourbées, quatre galets, mobiles dans des plans à peu près horizontaux, légèrement inclinés de haut en bas, du dedans au dehors, et qui s’appuient, en roulant, contre les bourrelets, ou mieux, contre les plans verticaux des rails. Ces galets n’éprouvent, lorsqu’ils sont bien ajustés, aucune autre résistance que celle qui nuit du roulement, puisque l’essieu qui les soutient les empêche de jamais porter par leurs faces horizontales. Les centres des galets se trouvent maintenus ainsi aux quatre