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LES CHEMINS DE FER.

la Franklin institution vient d’entreprendre par les ordres du congrès.

L’Angleterre, enfin, devra entrer aussi dans la carrière, car toutes les corporations du Yorkshire, frappées de stupeur par l’effroyable tragédie de Hull, adressent des pétitions au parlement.

Quant à nous, Messieurs, il nous a semblé que nous devions attendre pour présenter notre travail au ministère, qu’il eût acquis toute la perfection que la science comporte. Le retard était d’autant plus excusable que la France, je le répète, est sans contredit le pays où, jusqu’ici, les moyens de sûreté contre les explosions ont été le mieux établis.

Au reste j’espère, au nom de mes confrères, pouvoir prendre avec la Chambre et avec le ministère l’engagement que le travail de l’Académie des sciences sera complétement terminé d’ici au commencement de la session prochaine[1].

On supposait généralement jusqu’ici que les explosions n’avaient quelque chose de dangereux que dans les machines ordinaires, cette opinion doit être modifiée. Des renseignements qui me sont arrivés d’Angleterre m’apprennent que sur un des embranchements du chemin de Liverpool, que sur le great junction rail-way, la chaudière d’une machine locomotive a fait une véritable explosion. L’accident ne s’est pas borné à la déchirure de quelques tuyaux une masse d’environ 5 à 6 quin-

  1. Voir, sur les causes qui ont empoché l’Académie de faire son rapport, le dernier chapitre de la Notice de M. Arago sur les explosions des machines à vapeur, p. 180.