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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

auraient divergé. M. Vilallongue emploie non pas une de ces lentilles tout entières, mais seulement une portion de lentille ; c’est une section longitudinale qu’il fait tourner pour opérer ses signaux.

Voilà donc un système rationnel, éprouvé, examiné, apprécié, jugé par les personnes les plus compétentes ; il a reçu une approbation solennelle ; on n’en parle pas. Voici, d’autre part, un système défectueux ; il ne diffère des systèmes anciens qu’en ce que les lanternes s’éteindront moins souvent ; c’est pour celui-là, cependant, qu’on demande 30,000 francs.

S’il est nécessaire de créer un télégraphe de nuit, vous trouvez toutes les conditions désirables dans le système de M. Vilallongue. Les expériences ont été faites, elles n’ont rien coûté à l’État ; M. Vilallongue a pourvu à tout. Ses procédés sont très-ingénieux sous le rapport de l’art ; sa conduite a été de tout point désintéressée.

Si on me parle de la dépense qu’occasionnerait l’application de ce système, je répondrai que je ne la connais pas. Cette question n’a pas été examinée par l’Académie des sciences. L’opération de pratiquer des ouvertures circulaires dans les tours, et d’y adapter des segments de lentilles, ne semble pas devoir être très-chère. Au surplus, la dépense dût-elle être un peu considérable, comme il est possible de donner à ces télégraphes une puissance indéfinie, puisqu’on est le maître de l’intensité de la lumière centrale, le nombre des stations peut être notablement diminué.

Si le liquide qu’on emploie dans le système pour lequel on vous demande un crédit de 30,000 francs, s’éteint