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TÉLÉGRAPHES ÉLECTRIQUES

masse de fer, qu’on peut transmettre au loin tous les signaux qu’on a produits dans la station de départ.

Ce principe peut conduire à des systèmes très-divers, entre lesquels la commission n’a pas encore fait un choix. J’indiquerai un de ces systèmes celui de M. Morse, par exemple.

Concevons qu’à la station où l’on doit recevoir la dépêche, on ait une longue bande de papier mobile entre deux rouleaux à l’aide d’une force mécanique quelconque. La pièce de fer dont je parlais tout à l’heure, cette pièce destinée à être successivement aimantée et non aimantée, est placée au-dessus du papier, et par son mouvement de bascule entraîne un pinceau. Le courant passe-t-il la pièce alors aimantée est attirée par une masse de fer stationnaire, elle bascule et pousse le pinceau jusqu’au papier ; le courant n’a-t-il duré qu’un instant, le pinceau ne trace qu’un point ; l’aimantation a-t-elle eu quelque durée, le pinceau, avant de se relever aura marqué un trait d’une longueur sensible sur le papier mobile. Vous pouvez ainsi, à cent lieues de distance, faire succéder sur le papier de votre correspondant un point à un point, un point à un trait ; intercaler un point entre deux traits, un trait entre deux points, etc., engendrer les signaux qui, suivant M. Foy, juge si compétent en pareille matière, doivent suffire à la correspondance télégraphique la plus variée.

Veut-on se faire une idée générale de quelques-uns des appareils en usage en Angleterre ?

Concevons, dans la localité où l’on fait les signaux, un cercle gradué rotatif où chaque division représente