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CHAUX ET MORTIERS HYDRAULIQUES

Or, pour les ponts placés dans des circonstances toutes pareilles sur des fleuves ou rivières à grands débouchés, mais fondés par bétonnement, le mètre carré a coûté en moyenne 625 francs. Le rapport de la dépense ancienne à la dépense nouvelle est de 100 a 47. À ce compte, un pont fondé comme celui d’Iéna ou de Sèvres, coûtant moyennement 2,600,000 fr., un pont semblable, fondé suivant la nouvelle méthode, ne coûtera que 1,222,000 francs. Partant, l’économie par pont sera de 1,378,000 francs. Depuis 1818, il y a eu dix-neuf grands ponts semblables fondés par bétonnement, ce qui représente une économie de 26,182,000 francs.

Si des grands ponts nous passons aux ponts moyens de 15 à 20 mètres d’ouverture pour chaque arche, nous trouvons qu’il faut en porter le nombre à trente. Chacun, toute proportion gardée, offre une économie de 235,000 francs, ce qui fait pour les trente, 7,050,000 francs.

Quant aux ponts d’une seule arche de 15 a 20 mètres d’ouverture, il en a été construit plus de mille, dans l’intervalle de vingt-cinq ans, tant sur les routes royales que sur les routes départementales. Pour chacun de ces ponts, l’économie moyenne résultant de la suppression des épuisements et du remplacement de la pierre de taille par le béton dans la fondation, s’élève à 25, 000 francs. Le total est de 25 millions.


4o Ponts suspendus.

À la date du 1er juillet 1843, il avait été concédé 327 ponts suspendus, ayant une, deux, trois et quatre travées. Afin de rester au-dessous de la vérité dans nos