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CHAUX ET MORTIERS HYDRAULIQUES

par exemple, qu’à l’occasion de la réussite complète et vraiment extraordinaire du nouveau bassin de radoub à Toulon, fondé à 13 mètres au-dessous du niveau de la mer, l’habile directeur de ce travail, M. Noël, écrivait le 24 avril dernier à M. le sous-secrétaire d’État des travaux publics : « Au moment où la loi relative à M. Vicat va être discutée, j’ai pensé qu’il ne serait pas inutile de porter à votre connaissance un fait qui, en montrant ce qu’on peut obtenir pour les bétonnages, donne une nouvelle importance aux travaux de l’illustre ingénieur qui a fait faire de si grands progrès à notre art. »

Grâce aux veilles laborieuses et persévérantes de M. Vicat, des travaux réputés jadis impossibles s’exécutent aujourd’hui à coup sûr dans toutes les parties du royaume, et sans exiger nulle part des dépenses ruineuses.

Nous ne reproduirons pas les nombres que nous avons donnés, concernant les économies qui, dans les seuls travaux publics, peuvent être attribuées à l’invention principale de M. Vicat. Ces nombres ont dû se graver dans tous les esprits. On citerait, en effet, difficilement, une découverte qui dans le court intervalle de vingt-six années, ait eu de si colossales applications, de si utiles résultats.

La commission pense, à l’unanimité, qu’en votant sans aucune modification la loi qui a été présentée par M. le ministre des travaux publics, on ne rendrait pas à M. Vicat une justice complète. Elle désirerait que la pension viagère de 6, 000 fr. fût accordée, plus explici-