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NAVIGATION

sans danger, économique ? Nullement, Messieurs, nullement. On vous dit dans l’exposé des motifs que la navigation descendante continuera à se faire par le grand bras droit ; ainsi tous les dangers dont je viens de parler subsisteront.

J’admets, quoiqu’on ne le dise point, que quelques bateaux descendront exceptionnellement par le bras gauche. Je ne sais pas, en vérité, s’il serait juste et convenable que la Chambre s’occupât de ces quelques bateaux privilégiés lorsque les inconvénients et les dangers continueraient à subsister pour le grand nombre et pour tous les trains.

On a beaucoup parlé à la tribune du conseil municipal, de ses délibérations ; on a parlé de la commission d’enquête on m’a fait l’honneur de me nommer. Oui, partout j’ai entendu voter pour qu’on améliorât la navigation, mais surtout la navigation du bras droit, la navigation descendante, si active et si dangereuse ; oui, partout, j’ai vu émettre le vœu qu’on trouvât le moyen d’effacer le Niagara de la Seine qui existe entre le pont Notre-Dame et le Pont-au-Change. De tout cela il n’en est pas question dans le projet de loi. On n’améliore pas ce qu’il faut améliorer d’abord, on ne cherche pas à rendre la navigation descendante sûre, facile, économique ; on s’occupe de la seule navigation montante. Je lui accorde aussi mon intérêt je ne lui refuserai pas mon concours. Je ne demande pas mieux que de voir la Chambre voter des améliorations pour la navigation ascendante, mais il est évident que c’est par la navigation descendante qu’il faut commencer.