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dent les communications calorifiques très-difficiles et les explosions fréquentes. Si l’opération dont je parle se réalise, on aura de l’eau de Seine partout,

Avez-vous remarqué, Messieurs, de quelle manière se fait l’arrosage de nos rues, l’arrosage de nos quais, l’arrosage de nos grandes avenues ? Il se fait avec des tonneaux d’où l’eau s’échappe par des plaques percées de trous. Eh bien, on fait de la boue, on interrompt lu circulation la méthode est barbare.

Supposez maintenant que vous ayez une quantité d’eau suffisante, qu’elle soit en charge dans les tuyaux de conduite alors L’arrosage se fera rapidement et avec facilité à l’aide d’une simple lance de pompier, et sans porter d’entraves à la circulation. (Bruit. — Exclamations sur quelques bancs.)

Voici, Messieurs, une considération qui, j’espère, vous paraîtra plus grave, et que je livre à vos méditations.

On dit qu’il y a suffisamment d’eau à Paris ; je prouverai par des faits, quand on voudra, qu’il n’y en a pas dans les hôpitaux en proportion des besoins je citerai des hôpitaux où l’on n’a pas donné aux malades les bains ordonnés par tes médecins, parce qu’on manquait d’eau.

Vous avez certainement remarqué de quelle manière s’opère le balayage de nos rues ? À Paris, on ramasse la boue on la met dans des tombereaux, et on la fait cheminer jusqu’aux barrières pourquoi cela ? C’est qu’on n’ose pas la jeter dans les égouts, ou il n’y a jamais assez d’eau, excepté pendant des averses, pour la conduire a la rivière. (Réclamations). On le fait partout, Messieurs !