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quais, quand on n’améliore pas la navigation. Je crois que je ne leur ferai aucun tort, que je ne me livre pns à des insinuations sans fondement, en disant que plusieurs d’entre eux ont été entraînés par cette déclaration formelle des ingénieurs : « Si vous n’exécutez pas le projet tel qu’on vous le présente, on no fera rien ! » Voilà ce qu’on nous disait ; voilà ce que j’ai entendu de mes oreilles.

Pour éloigner l’intérêt du projet que j’ai eu l’honneur de développer devant la chambre, M. le ministre vous a dit que c’était un projet gigantesque. Il est gigantesque quant aux résultats j’espère que la chambre ne trouvera pas qu’il soit gigantesque quant à la dépense. Je n’ai pas parlé de cette question hier ; il est peut-être bon que j’en dise un mot.

Ici, ce ne sera pas une évaluation vague, un aperçu semblable à ceux qui ont guidé l’administration lorsqu’elle a fixé à 5 millions et quelques mille francs le travail actuel.

Le travail dont je parle, le travail qui doit donner de si magnifiques résultats, coûterait à la ville… rappelez-vous que ce serait l’occasion d’un revenu de 2 millions, coûterait à la ville de Paris 6 millions, et la contribution de l’État pour la totalité du travail qui le concernerait. serait de 7 millions. Voila la totalité de la dépense du projet gigantesque.

Ce n’est pas a la légère que j’annonce ce chiffre ; c’est le résultat d’un devis bien étudié, et j’ai la certitude quevous trouverez facilement des ingénieurs, des entrepreneurs très-habiles pour exécuter les travaux à ce prix.