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tandis qu’une roue ordinaire n’a que très-peu de palettes en prise à chaque instant. Je ne puis pas vraiment supposer que M. le ministre ait imaginé que t’eau n’était pas rendue immédiatement. L’eau entrée dans la turbine retombe aussitôt à la Seine, et la rivière se trouve être dans les mômes conditions que ai le liquide n’avait pas passé par la machine. J’avoue que je ne comprends pas le reproche qu’a adressé M. le ministre aux turbines.

Je vais essayer d’être le plus clair possible, afin que si M. le ministre me fait l’honneur de me répondre, il ne confonde pas, comme il fa fait hier, la quantité d’eau disponible avec la quantité d’eau vendue.

J’ai dit que la quantité d’eau vendue s’élevait à 7 litres par personne. M. le ministre a trouvé 128 litres en prenant pour base le débit du canal de l’Ourq ; je ne sais pas pourquoi il n’a pas pris la quantité totale de t’eau de la Seine, il aurait trouvé davantage. (On rit.) J’ai parlé d’eau vendue et non d’eau disponible.

Je suis d’autant plus fûché de cette erreur, que le raisonnement de M. le ministre a amené un de ses défenseurs à supposer que, quand je parlais de 7 litres pour la consommation moyenne par individu, c’était 7 litres pour la consommation annuelle. (On rit.) Vous trouveres dans le journal le plus accrédité du ministère cette incroyable erreur.

Voilà comment on a commenté votre argumentation. Le commentaire est mauvais, votre texte était meilleur (On rit) quoiqu’il ne fût pas irréprochable.

Vous fermez la rivière avec des aiguilles ; vous voulez empêcher l’eau de couler. Eh bien, avez-vous jamais