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ne puisse tourner à partir de la position verticale, ne puisse tourner pour se coucher au fond de l’eau, que d’aval en amont. Les difficultés des manœuvres seront, pour ta plupart, l’inverse de celles qui viennent de nous occuper.

Dans le premier cas, la porte une fois couchée au fond de l’eau vers l’aval, y restait par l’effet de la seule impulsion de la masse liquide descendante. Dans le second cas, il faudrait l’y maintenir par un mécanisme, lors même qu’à raison de ses ferrures elle aurait une pesanteur spécifique un peu supérieure a celle de l’eau sans ce mécanisme, le courant soulèverait la porte en la prenant pardessous.

La porte, susceptible de se rabattre d’amont en aval, ne se maintenait dans la verticale, ne résistait dans cette position à l’impulsion de l’eau descendante, qu’à l’aide des jambes-de-force dont il a été parlé. Rien de pareil ne serait nécessaire, quant à la porte qui se rabattrait d’aval en amont. Une fois amende à la verticale, l’impulsion de l’eau tendrait à l’y maintenir, disons mieux, à la faire passer au delà. Cette tendance à dépasser la position verticale vers l’aval devrait même être combattue, soit à l’aide d’une disposition appropriée des charnières, soit, plus convenablement encore, avec une chaine bifurquée attachée par deux de ses bouts à la porte, et par le troisième bout au radier, en amont.

Après le soulèvement partiel des arcs-boutants, la première porte se rabattait d’elle-même ; il ne fallait d’effort que pour la relever.

La seconde porte, au contraire, se relèverait d’elle-