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Si la Chambre était appelée à voter, je n’hésiterais pas un instant, d’après toutes ces considérations à demander la continuation du travail de M. Poirel.

XI
ORGANISATION OU CORPS DES INGÉNIEURS HYDROGRAPHES[1]

Messieurs, parmi les corps entretenus par l’État, il en est un qui a pris pour devise la contre-partie d’un adage vulgaire ; il fait, lui, beaucoup de besogne et très-peu de bruit. Le corps dont je veux parler est celui dés ingénieurs hydrographes ; et cependant à son occasion il y a dans le rapport de la commission du budjet un passage qui me paraît devoir frapper de découragement toutes les personnes dont il est composé.

Je demande à la Chambre la permission de lui en donner lecture.

« Votre commission a dû voter le crédit sans hésiter ; mais elle s’est préoccupée de la question de savoir si, après l’achèvement de la reconnaissance hydrographique des côtes de France, la marine devrait entretenir, au dépôt des cartes et plans, un personnel aussi nombreux que celui qui vous est aujourd’hui proposé.

« Elle considère que, dès à présent, nul accroissement de ce personnel ne serait admissible, le dépôt pouvant s’aider, et s’aidant en effet avec succès, de la capacité spéciale de ceux des officiers de la marine qui se sont

  1. Discours prononcé dans la séance do la Clambre des députés du 5 juin 1837.