Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/678

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En 1832, le même artiste n’en a vendu que deux.

J’ai visité à Londres les ateliers de Troughton et de Sims, et je les ai vus remplis de piles d’instruments à réflexion que les officiers de marine y avaient déposés. Quant aux chronomètres, je sais que de 1822 à 1832, on en a déposé 500 à l’observatoire de Greenwich pour y être essayés.

Il résulte d’un document officiel, qu’à la date de 1818, un seul constructeur, M. Earnshaw, avait déjà vendu, pour sa part mille chronomètres.

Nous ne devons pas espérer de pareils succès en France ; mais je crois que si vous adoptez l’amendement que je propose, la direction favorable que vous imprimerez aux études nautiques aura cet heureux résultat, que les officiers de la marine marchande, astreints par nos lois à s’embarquer sur les navires de l’État, prendront généralement le goût des bonnes méthodes, et sortiront bientôt de l’ornière profonde dans laquelle nous nous traînons depuis trop long temps. (Marques générales d’adhésion.)

[Après la réponse de M. le ministre de la marine, M. Arago a répliqué en ces termes :]

Je me serais bien mal expliqué si l’on pouvait induire de mes paroles, que je regarde notre marine comme n’étant pas à la hauteur de la marine anglaise. Je connais personnellement un grand nombre d’officiers de notre marine, et nulle part je n’ai vu, je le déclare hautement, plus de talent, plus d’instruction, plus de zèle que chez ces jeunes gens. Ce que je demande, c’est que ce zèle soit bien dirigé ; c’est qu’on mette dans des mains