Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 6.djvu/158

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admirable jouèrent les sorties, en 1708, dans l’immortelle défense de Lille par le maréchal de Boufflers. Ainsi, la continuité des remparts, des fossés de ces trois places, n’empêcha pas les mouvements offensifs des assiégés.

Faut-il des exemples plus modernes ? Je rappellerai que le maréchal de Belle-Isle sortit de Prague le 16 décembre 1742, avec 11, 000 hommes, 3, 200 chevaux, 30 pièces de canon, et arriva ainsi à Égra :

Que le 30 mai 1793 6, 000 hommes, sortirent de Mayence avec une telle impétuosité, que le roi de Prusse et ses généraux eurent à peine le temps de rallier leurs troupes.

Je trouverai qu’en 1810 les Turcs de Schoumla, protégés par une ligne continue dépourvue de tout ouvrage extérieur, sortirent à plusieurs reprises et sans difficulté pour livrer bataille aux Russes.

Je dirai enfin qu’en 1811 la garnison d’Almeïda, s’inspirant sans doute du glorieux souvenir que la garnison d’Haguenau avait laissé dans nos fastes militaires au commencement du xiiie siècle, sortit tout entière de la ville pendant la nuit, traversa les cantonnements de l’armée anglaise, et échappa ainsi à une capitulation qui semblait inévitable.

Il est vrai que dans la plupart des fortifications modernes, le système des communications entre l’intérieur et l’extérieur de la place n’est pas suffisamment bien établi n’est pas assez facile. Turenne, le maréchal de Saxe, etc., se sont expliqués sur ce point en termes positifs. En fortifiant Paris, nos habiles officiers ont évité cet inconvénient autant que possible. Dans le corps