Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/103

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milieu de la face inférieure. Les deux touffes étaient conséquemment à de distance et se trouvaient également exposées à l’action de l’air. Cependant, le lendemain matin, je trouvai que la touffe supérieure s’était chargée de d’humidité, tandis que l’inférieure n’en avait attiré que Une seconde nuit, ces quantités d’humidité furent respectivement et une troisième et une quatrième et c’était toujours la laine attachée à la face supérieure de la planche qui acquérait le plus de poids. » On observait de plus petites différences quand la touffe inférieure n’occupait pas, comme dans l’expérience que je viens de rapporter, une place d’où l’on ne découvrait presque aucune portion du ciel. Ainsi, de laine déposés sur l’herbe verticalement au-dessous de la planche acquirent dans une première nuit un excédant de poids de dans une seconde, de dans une troisième, de Par les mêmes circonstances, une quantité égale de laine, placée aussi sur l’herbe, mais tout à fait à découvert, se chargea de de et de d’humidité. La planche, dans la première expérience, masquait la presque totalité du ciel, parce que la laine était en contact avec sa face inférieure ; dans la seconde, à la distance de plus de mètre, une portion considérable du ciel était visible de la place que la laine occupait.

On pourrait peut-être imaginer que la rosée tombe à la manière de la pluie et que la planche n’en garantissait la laine que mécaniquement, quoique, dans cette supposition, il serait difficile d’expliquer comment la touffe atta-