Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/234

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mouraient quelquefois dans les environs de Rome ; ainsi la température moyenne ordinaire de cette ville ne devait pas être bien élevée au-dessus de celle qui amène la mort des lauriers ; ainsi elle ne pouvait pas surpasser de beaucoup le degré du thermomètre centigrade. La végétation habituelle du laurier et du myrte nous annonçait au moins ; la mort, par exception, des lauriers vient de nous donner un nombre peu élevé au-dessus de Ces deux résultats se concilient parfaitement avec la supposition d’une température moyenne constante car, je le répète, cette température est aujourd’hui de

Varron place la vendange entre le 21 septembre et le 23 octobre. Par une moyenne, on trouve aujourd’hui, dans les environs de Rome, le 2 octobre. Ces dates ne contrarient donc pas la conséquence que nous avons déduite de la culture du myrte et du laurier. Veut-on une nouvelle preuve que, dans l’antiquité, les plaines de la Romagne n’étaient pas aussi froides que certains auteurs l’ont prétendu nous la trouverons dans deux passages intéressants de Virgile et de Pline le naturaliste.

En s’élevant dans les Apennins à certaines hauteurs au-dessus de la mer, on trouve un grand nombre de beaux arbres qui ne pourraient pas supporter aujourd’hui la forte température des basses régions, et parmi lesquels je me contenterai de nommer le Pinus picea et le sapin ordinaire. Eh bien, dans les temps anciens, ces mêmes arbres ne descendaient pas non plus jusqu’aux plaines. Virgile et Pline citent même tous les deux les hautes montagnes comme les seules localités où on les trouvait.