Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/336

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rica, Magnolia grandiflora, Mespilus japonica, Quèroussuber, Q. ilex, Q. ballota, Rosa noisettiana, Viburnum tinus.
   « Les végétaux qu’il a fallu élaguer jusqu’au tronc sont  : ’’Atriplex halimus, Coronilla glauca, Daphne mezereum, Ilex echinata, I. heterophylla, I. lutea, I. balearica, Laurus nobilis, Nerium oleander, Rhamnus alaternus, R. hispanicus, Rosa bracteata, Ruscus racemosus, Verbena triphylla’’.
   « Les végétaux qui durent être coupés entre deux terres sont  : ’’Asparagus acutifolia, Buddleia globosa, Cistus monspeliensis, Cestrum parqui, Erica scoparia, E. vulgaris, Myrtus communis, M. romana, M. tarentina, Nerium splendens, Rosmarinus officinalis, Ruscus aculeatus.
   « Enfin les végétaux qui ont péri, malgré tous les soins apportés à leur conservation, sont : Agave americana, Baccharis halimifolia, Cneorum tricoccum, Myrica pensylvanica, Myrtus flore pleno, Nerium flore pleno albo, Phlomis fruticosa, Rosa inermis, Yucca aloefolia, Y. gloriosa.
   Pour terminer, nous ajouterons l’appréciation des effets de cet hiver sur la végétation donnée par le Dr Clos pour le climat toulousain  : « Par la rigueur de l’hiver on perdit beaucoup de plantes étrangères et même beaucoup d’arbres ou arbustes verts du pays  : l’yeuse, l’alaterne, les lauriers et même l’ajonc périrent dans leurs tiges et quelquefois dans leurs racines. Ce qui diminua beaucoup l’étendue du mal, c’est qu’à l’invasion du grand froid la terre se trouvait couverte de neige et qu’il en tomba ensuite fréquemment et avec assez d’abondance. Les blés furent en général préservés, excepté dans les champs qui, plus exposés au vent, avaient été dépouillés de la neige. Néanmoins les avoines d’hiver pértrent. La sécheresse produisit de plus grands dommages que la gelée. Les fourrages, les blés, les maïs furent courts. La récolte en général fut médiocre. »
1834-1835. Cet hiver fut mémorable dans l’Amérique du nord par des froids d’une rigueur extraordinaire  : Il y eut des tempé ratures excessivement basses sur le littoral de l’océan Atlantique les 5 et 6 janvier. Les ports de Boston, de Portland, de Newbury, de New-Haven, de Philadelphie, de Baltimore et de Washington étaient entièrement gelés au commencement de ce mois. Le 3 et le les voitures traversaient le Potomac sur la glace. (Voir plus loin le tableau des froids de l’Amérique du nord en janvier.) L’hiver fut au contraire d’une grande dou-