sont tout à fait inexactes, et que ce voyageur prenait pour des températures réelles les indications de thermomètres dans lesquels, sans qu’il s’en fût aperçu, le mercure s’était congelé : or, un vingt-troisième de condensation qu’éprouve ce métal en se solidifiant suffit pour rendre parfaitement compte des variations de température observées par Gmelin, tant sous le rapport de leur grandeur que sous celui de leur promptitude.
Le mercure commence à se geler à centigrades. On peut donc affirmer que partout où ce fluide s’est solidifié, la température est descendue à centigrades au moins au-dessous de zéro. Les indications suivantes fournissent donc des limites thermométriques.
Voici les dates de la congélation naturelle du mercure, que j’ai extraites de divers journaux météorologiques.
- ↑ 1. Le mercure était visiblement congelé dans le baromètre de Delisle de la Croyère, qui le montra à Gmelin ; mais celui-ci rejeta l’explication. Delisle est probablement le premier observateur qui ait vu et reconnu que le mercure se solidifie par le froid.