Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/367

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tre pratiquée vers le sommet, et fermée avec un fragment bien diaphane de glace, qui fait ainsi l’office de nos carreaux de vitre.

Pendant l’hiver de 1808 à 1809 il a été fait à Moscou, par le docteur Kehrmann, plusieurs essais de congélation du mercure rapportés par la Bibliothèque universelle de Genève. Dans la soirée du 11 au 12 janvier 1809, cet expérimentateur exposa à l’air libre, dans une assiette de porcelaine, un kilogramme de mercure purifié. À du matin on trouva ce mercure congelé en une masse solide qu’on pouvait couper et étendre au marteau. Cette masse avait l’apparence du plomb, mais elle était moins dure que ce métal et en même temps plus fragile et moins cohérente. Au contact elle produisait une sensation comme celle qu’occasionne un corps brûlant ; on était obligé de retirer les doigts comme si l’on eût touché des charbons ardents. Cette masse employa un quart d’heure à dégeler dans une chambre à la température de On exposa de nouveau, à 5 heures du matin, cette même quantité de mercure à l’air extérieur. Il ne tarda pas à s’y congeler une seconde fois et il demeura solide jusqu’à 8 heures et demie. Comme le mercure se gèle entre le e et le e degré au-dessous de zéro, on peut présumer que quelques heures plus tôt le froid était de à degrés plus intense et qu’à 5 heures du matin il était probablement entre et degrés. »

Je ne manquerai pas l’occasion de mentionner ici l’extrait d’une lettre de M. Hansteen à M. Schumacher, datée d’Irkoutsk et qu’a également publiée la Bibliothèque universelle de Genève  :