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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/401

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rent en Angleterre, le temps devint, avec le vent du sud, doux et clair comme en avril. Il n’y eut ni neige ni gelée jusque vers la moitié de janvier. Le vent du nord amena ensuite, pendant deux jours, une neige légère ; puis le temps redevint doux et persista ainsi, avec quelques intervalles de petites pluies, jusqu’à la fin de février. Il tomba encore un peu de neige avec de la pluie froide jusqu’au milieu de mars. (Short.)
1765. L’hiver fut tempéré et d’une extrême douceur en Italie. (Toaldo.)
1779. L’hiver fut extrêmement doux en France, et le baromètre resta très-élevé pendant cette saison. (Cotte, Mémoires sur la météorologie, t. 1, p. 112.)
1822. Cet hiver fut doux dans toute l’Europe. On écrivait de Saint-Pétersbourg au Journal des Débats  : « Nos hivers sont ordinairement très-rigoureux pendant quatre mois consécutifs, et ils se font sentir encore, quoique plus modérément, pendant deux autres mois. Leur durée totale est de six mois au moins. Celui de cette année n’a été que d’un mois et quelques jours. La première neige qui ait tenu est tombée le jour de Noël et elle a disparu généralement dès les premiers jours de février. Depuis lors nous avons eu une température fort douce ; le ciel couvert était souvent pluvieux ; il neigeait encore un peu de temps à autre, et quelques jours sereins étaient mêlés de tempêtes violentes par le vent de sud-ouest. Nos canaux, gonflés par les pluies, ont mis les parties basses de la ville dans le plus grand danger de se voir inondées. Les grains d’hiver ont beaucoup souffert dans les gouvernements des côtes de la Baltique et de la Russie blanche à raison de l’humidité d’un sol découvert, et le cultivateur ne put espérer une bonne récolte. » « En Sibérie, où la rigueur des hivers est constante, on ne l’a que faiblement ressenti cette année, et il a régné des vents chauds, soit à Tobolsk, soit beaucoup plus au nord-est. Partout la neige a manqué. À Bérésoff, une des villes les plus septentrionales de nos contrées, il a plu abondamment le 8 décembre. Les habitants les plus âgés n’avaient rien vu de semblable. »
    Dans les différentes parties de l’empire russe, la température fut anomale. À la fin de novembre 1821 on cueillait des violettes nouvelles aux environs de Riga ; le 10 décembre, en Pologne, dans la Russie centrale et jusqu’à Moscou, le froid