Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/418

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1682 à 1731, 1750 à 1755 et 1764 à 1793^\circ. On peut ainsi rectifier la série des observations faites au second étage de l’Observatoire. Cette série, commencée en 1700 par La Hire et publiée en résumé dans les Mémoires de l’ancienne Académie jusqu’en 1754, ne fournit qu’un maximum de chaque année, observé la plupart du temps au lever du Soleil. Les registres de Maraldi et de Grandjean de Fouchy, continuateurs de la série de La Hire, ne se sont pas retrouvés ; mais les observations de Cassini, combinées avec celles faites postérieurement par Réaumur et par Charles Messier, permettent de fixer les conditions thermiques du xviiie siècle. Les remarques consignées dans les annales des grands vignobles, les observations agricoles si consciencieuses de Duhamel du Monceau donnent le moyen de mettre en regard des observations de la chaleur estivale les effets produits sur les diverses récoltes.

Avec Cassini, on peut compter à Paris comme jours de chaleur forte les jours d’été où le thermomètre monte au moins à mais ne s’élève pas au-dessus de comme jours de chaleur très-forte ceux où le thermomètre atteint au plus comme jours de chaleur extraordinaire ceux où le thermomètre dépasse ce dernier chiffre. Pour qu’un été soit considéré comme mémorable à cause de l’intensité et de la durée des chaleurs, il faut qu’on y compte ou bien jours au moins tant de chaleur forte que de chaleur très-forte, ou bien au moins jour de chaleur extraordinaire.

J’ai chargé M. Barral de dresser dans ces conditions la table suivante des étés mémorables par leur intensité.