mots possible, quand il appelait la Voie lactée le Monde des Mondes.
On trouve aussi une explication de la Voie lactée dans les Lettres cosmologiques publiées à Leipzig en 1761. Lambert arrive, par la contemplation du ciel, aux conclusions suivantes : « Le système des étoiles n’est point sphérique ; ces astres, au contraire, sont répartis à peu près uniformément entre deux plans prodigieusement étendus en tous sens, et comparativement très-rapprochés l’un de l’autre ; notre Soleil occupe une région peu éloignée du centre de l’immense couche d’étoiles. » C’est presque exactement l’ensemble des hypothèses adoptées par Kant dans son Histoire du Ciel, et primitivement indiquées par Kepler dans son Epitome. Comment est-il arrivé que six ans après la publication de cet ouvrage, Lambert n’ait fait aucune mention des vues qui y sont développées ? Comment, vingt-neuf ans plus tard, William Herschel, né en Allemagne, abordant les mêmes problèmes, ne trouva-t-il jamais sous sa plume ni le nom de Kepler ni celui du philosophe de Kœnigsberg ou du géomètre de Mulhouse ? Ce sont des questions que je ne saurais résoudre ?
CHAPITRE IV
jaugeage de la voie lactée
Nous avons reconnu que la zone brillante qui constitue la Voie lactée, pourrait n’avoir rien de réel. Il nous a semblé très-possible qu’elle ne fût qu’une apparence trompeuse, qu’un simple effet de projection. Il ne suffisait