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éclairé ; la lumière qu’on aperçoit alors est l’image de la portion d’atmosphère sur laquelle cette lunette se dirige ; l’objet étant indéfini, l’image est indéfinie aussi et doit s’étendre jusqu’aux limites mêmes du champ.

De jour, l’atmosphère jette donc inévitablement un rideau, un voile lumineux dans toute l’étendue du champ d’une lunette, quelle que soit la région du ciel qu’on veuille explorer. La région renferme-t-elle un astre éloigné, l’image télescopique de cet astre ira se dessiner sur l’image télescopique indéfinie de l’atmosphère ; elle sera recouverte du voile lumineux. Les deux lumières, celles de l’astre et du voile étant confondues, les régions brillantes de l’image de l’astre paraîtront plus vives qu’elles ne le sont réellement ; les régions sombres se seront éclaircies, les taches tout à fait obscures sembleront émettre une lumière égale à celle de l’image atmosphérique. Ce que je viens de dire d’un astre quelconque doit être appliqué au Soleil. Personne, en effet, ne peut douter que la partie de l’atmosphère qui se projette exactement sur le disque solaire, n’ait son image dans la lunette tout aussi bien que les parties qui semblent entourer le limbe.


CHAPITRE XXI

lumière des étoiles comparée a la lumière du soleil


Les difficultés qu’on rencontre dans la comparaison de la lumière des étoiles à celle du Soleil tiennent en grande partie à l’énorme différence qui existe entre les deux lumières.