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pain a été moins cher, où la température moyenne a été plus élevée.

Mais, en ces matières, il faut se garder de généraliser avant d’avoir un très-grand nombre d’observations. En donnant les détails qui précèdent, nous avons eu surtout pour but d’appeler l’attention sur des questions importantes, en mettant en garde contre des conclusions hasardées.


CHAPITRE XXVIII

connexion supposée entre les taches solaires et les
mouvements de l’aiguille aimantée


M. Lamont, directeur de l’Observatoire de Munich, en discutant les observations de la variation diurne de l’aiguille aimantée, a trouvé que l’amplitude de ces variations, tantôt plus grande, tantôt plus petite, était assujettie à une période décennale.

Divers observateurs, et entre autres le père Secchi, ont remarqué que les époques des maxima et des minima de ces variations coïncidaient avec les époques où, d’après les observations de M. Schwabe, on avait remarqué sur le Soleil un maximum et un minimum dans le nombre de taches.

Le nombre considérable d’observations de la variation diurne de l’aiguille aimantée de déclinaison que j’ai faites à Paris, de 1820 à 1835, et dont j’ai confié le dépouillement à M. Barral[1], confirme cette vue théorique, comme le montrent les chiffres suivants :

  1. Voir t. IV des Œuvres, t. Ier des Notices scientifiques, p. 500.