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tique, ou la courbe décrite par le Soleil, se trouve tracée de la même manière.

Tandis qu’on reconnaît, ainsi que nous l’avons dit précédemment (liv. vii, chap. iv, t. i, p. 259), que le Soleil semble parcourir en un an une courbe continue, sans zigzag d’aucune sorte, on voit que les planètes, par rapport aux constellations stellaires dessinées sur les mêmes figures 166 et 167, paraissent suivre les courbes les plus compliquées et sans liaison saisissable avec les positions des étoiles auxquelles on peut vouloir rapporter leurs mouvements. Néanmoins, en comparant les routes apparentes ainsi tracées, on saisit avec facilité les différences des vitesses angulaires que présentent les planètes dont quelques-unes font en un an le tour entier de la sphère céleste, tandis que les autres ne parcourent que des arcs plus ou moins restreints.

Si, en même temps qu’on détermine chaque jour la position des planètes sur la sphère céleste, on mesure leurs diamètres par les mêmes moyens que nous avons indiqués en parlant du Soleil (livre xiv, chap. ii, p. 47 et suiv.), on trouve que ceux-ci varient constamment, ce qui peut s’expliquer facilement par des variations de distances à la Terre. Mais on reconnaît, en outre, que certaines planètes, Mercure, Vénus et même Mars, changent d’aspect, qu’elles passent par une série de phases, qu’elles présentent tantôt un disque entièrement lumineux, tantôt un demi-disque, tantôt seulement un croissant.