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CHAPITRE IV

mouvements apparents des planètes rapportés au mouvement apparent du soleil


Tous les phénomènes singuliers que nous venons de passer en revue montrent que les planètes ne peuvent être comparées aux étoiles, qu’il faut chercher à les rattacher au Soleil avec l’orbite apparente duquel leurs orbites apparentes semblent, dès le premier examen des figures 166 et 167, avoir des rapports intimes. Un pareil rapprochement des mouvements apparents du Soleil et des planètes montre d’abord que les plus grandes vitesses, soit du mouvement direct, soit du mouvement rétrograde, ont toujours lieu quand les centres de la Terre, du Soleil et de la planète observée semblent former une même ligne droite. On reconnaît ensuite que les planètes que nous avons appelées inférieures, que Mercure et Vénus ne s’éloignent jamais du Soleil qu’à des distances angulaires assez petites, tandis que les planètes supérieures s’écartent de l’astre radieux à toutes les distances angulaires possibles.

Lorsqu’une planète vue de la Terre est à gauche du Soleil, on dit qu’elle est en digression orientale ; la digression est au contraire occidentale, si la planète est aperçue à droite du Soleil.

Une planète est en conjonction avec le Soleil, quand elle s’interpose entre le Soleil et la Terre ; la planète est en opposition avec le Soleil, quand c’est la Terre qui est interposée entre elle et le Soleil ; enfin elle est en opposi-