tance moyenne de la seconde planète au même astre. Eh bien, la Terre et sa distance au Soleil viennent prendre rang dans ces proportions et en vérifier l’exactitude ; ainsi le carré du temps de la révolution de la Terre, c’est-à-dire le carré de sa révolution sidérale, si la Terre est une planète, est au carré du temps de la révolution de Mars, comme le cube de la distance moyenne de la Terre au Soleil est au cube de la distance moyenne de Mars au Soleil. La proportion se vérifie également, quelle que soit la planète supérieure ou inférieure que l’on compare à la Terre.
CHAPITRE VIII
des stations et rétrogradations des planètes
De tous les phénomènes que présente le firmament, le plus extraordinaire, celui qui embarrassa le plus les anciens observateurs, est le phénomène des stations et des rétrogradations des planètes supérieures. On se rappelle qu’une planète (chap. iii, p. 206), pendant la très-grande partie de sa course annuelle apparente, se meut de l’occident à l’orient, mais qu’avant de parvenir à l’opposition, ce mouvement se ralentit et ensuite s’arrête totalement ; qu’après une station de quelque durée la planète se met à marcher de l’orient à l’occident ; que c’est par ce mouvement rétrograde qu’elle arrive à l’opposition ; que ce mouvement rétrograde, continué au delà de l’opposition, conduit la planète dans une seconde station, à partir de laquelle elle reprend son mouvement direct ou dirigé de l’occident à l’orient.