Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/272

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
240
ASTRONOMIE POPULAIRE.

demi-révolution dans l’épicycle ; en d’autres termes, admettons qu’elle occupe sur cet épicycle un point P′, déterminé par la ligne droite TC′P′.

Quand elle partait de sa première position P, le mouvement angulaire de la planète se composait du mouvement du centre de l’épicycle auquel s’ajoutait une certaine quantité provenant du mouvement de la planète qui s’exécutait dans le même sens.

Dans la position actuelle P′, le mouvement apparent de la planète se composera du mouvement du centre de l’épicycle, duquel il faudra retrancher une certaine quantité dépendante du mouvement en sens contraire qu’éprouve alors la planète dans son épicycle. Si cette seconde quantité est égale à la première, la planète semblera stationnaire. Si le mouvement angulaire de la planète dans son épicycle, vu de la Terre, est plus grand que le mouvement du centre, la planète paraîtra rétrograder ou marcher en sens contraire de la direction suivant laquelle le centre de l’épicycle se meut le long de l’orbite principale.

Afin de ne pas revenir sur ce sujet, je dirai ici que, pour rendre compte de certaines inégalités, on a placé quelquefois sur la circonférence du premier épicycle un second épicycle de rayon plus ou moins grand, et que c’était le long de cette courbe qu’on faisait mouvoir la planète. Je crois me rappeler que plusieurs astronomes sont allés jusqu’à imaginer trois épicycles superposés, même lorsqu’ils avaient supposé que le centre de la Terre ne coïncidait pas avec le centre de l’orbite principale ou du déférent. Il est certain, ainsi que Lagrange l’a démon-