Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/309

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signalement, qu’on me passe ce terme, ils le laissent de côté ; la route suivie est ce qui attire seulement leur attention.

Dès qu’une comète a été observée trois fois avec exactitude, on calcule ses éléments paraboliques, et l’on s’empresse de rechercher si dans le catalogue où, de tout temps, ces éléments sont régulièrement inscrits, et qui s’appelle le Catalogue des comètes, il en est d’à peu près semblables à ceux qu’on vient de trouver.

À la date du 31 décembre 1831, le Catalogue des comètes renfermait les éléments de 137 de ces astres, sans compter les réapparitions constatées.

Les plus anciennes comètes dont on ait pu déterminer l’orbite, ont été calculées d’après des éléments qui ont tous été fournis par des observations chinoises.

Tandis que les astronomes de la Chine suivaient, par exemple, avec assiduité et dans des vues scientifiques la marche de la comète de 837 (no 10 du catalogue qu’on trouvera page 301), les peuples de l’Europe n’y voyaient qu’un signal de la colère céleste, à laquelle Louis le Débonnaire lui-même, après avoir consulté tous les astrologues de son empire, n’espéra pouvoir échapper qu’en fondant des monastères. Cette comète est, au reste, une de celles qui peuvent le plus approcher de la Terre. En 837, d’après les recherches de Duséjour, elle resta pendant près de quatre fois vingt-quatre heures, à moins d’un million de lieues de notre orbite.

La comète de 1456, c’est-à-dire celle de Halley, dans l’une de ses apparitions, est la plus ancienne dont on ait pu calculer la marche d’après des observations faites exclusivement en Europe.