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pendant tout le temps qu’elle a été visible était plutôt un arc d’ellipse qu’un arc de parabole. Ainsi M. Faye, a non-seulement fait la découverte du nouvel astre, mais encore il a pris une part active aux calculs qui ont démontré sa périodicité ; je ne peux donc qu’approuver l’usage qui lui a donné le nom de comète de Faye. Parmi les astronomes qui ont cherché par le calcul à déterminer l’orbite qu’elle parcourt, je citerai MM. Goldschmidt, de Gœttingue, Nicolaï, de Manheim, et Le Verrier, de Paris. On n’a retrouvé dans le catalogue des comètes calculées aucun astre dont les éléments eussent quelque ressemblance avec ceux de la nouvelle comète ; mais l’orbite obtenue d’après les observations faites en 1843 et en 1844 a permis de tracer à l’avance une éphéméride des positions de la comète lors de son prochain retour en 1850 et 1851. À l’aide de cette éphéméride, M. Challis, de l’Observatoire de Cambridge (Angleterre), a retrouvé la comète en novembre 1850. Ainsi le retour de l’astre nouveau avait été prédit avec exactitude.

Cette quatrième comète périodique est la dernière des comètes dont le passage ait été jusqu’à ce jour constaté au moins deux fois vers le périhélie.

Les éléments de cette comète, dont l’orbite dépasse celle de Jupiter (fig. 184, p. 256), sont les suivants, d’après les calculs de M. Le Verrier :

Année. Passage
au
périhélie.
Incli-
naison.
Longitude
du
nœud.
Longitude
du
périhélie.
Distance
péri-
hélie.
Sens
du
mouv.
1843 17 octobre 11°23’ 209°29’ 49°34’ 1,69 direct.
1846   8 avril 11 22 209 31 40 43 1,70 direct.