Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/363

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assez de largeur pour racheter l’effet de cette déviation, elle passa tout entière en dehors de notre globe.

Le calcul de l’orbite permit à MM. Laugier et Mauvais de rechercher s’il y avait quelque vérité dans les conjectures qu’on avait formées, touchant l’identité des comètes de 1668 (n° 45 du catalogue), de 1702 (n° 58 du catalogue) et de 1843, en se fondant sur des ressemblances, d’aspect et d’éclat.

J’ai déjà expliqué comment les signalements comparatifs des comètes peuvent être des indices trompeurs. La similitude des routes parcourues est un caractère tout autrement démonstratif.

Or, pour l’orbite de la comète de 1702, il n’est possible de faire aucune assimilation avec celle de la comète de 1843.

MM. Laugier et Mauvais, en remontant la chaîne des temps, ont examiné de quelle manière, dans l’hypothèse de l’identité, les positions anciennes de 1668 sont représentées par l’orbite de 1843. Tout balancé, il leur a paru probable que les comètes de 1668 et de 1843 constituent un seul et même astre. C’est aussi la conséquence que M. Petersen a déduite de ses propres recherches. La comparaison des éléments des numéros 45 et 164 du catalogue montre, en effet, que les routes suivies ont eu la plus grande ressemblance dans les deux apparitions de la comète.

Plus tard, M. Clausen a reconnu qu’il s’est glissé des erreurs considérables dans ce que Pingré a rapporté concernant la marche de la comète de 1689 (n° 53 du catalogue). Après avoir rectifié ces erreurs, M. Clausen s’est