Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/399

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les espaces célestes, le nombre de ceux qui existeraient dans des sphères concentriques au Soleil et ayant pour rayons les rayons des orbites de Mercure, de Vénus et de la Terre (liv. xvi, chap. vii, p. 221) seraient entre eux dans le rapport des volumes de ces sphères, c’est-à-dire des cubes de leurs rayons, ou comme les nombres :

Ou comme (3,9)³, (7,2)³, (10)³
59, 373, 1 000.

Inscrivons sous ces chiffres les nombres des comètes connues qui sont renfermées dans les sphères de Mercure, de Vénus et de la Terre. Les nombres sont pour les catalogues arrêtés :

En 1831 
29 74 110
En 1853 
37 100 152

Or, pour le catalogue de 1831, 29 est à peu près la moitié de 59, tandis que 74 n’est pas tout à fait le cinquième de 373, tandis que 110 n’est qu’entre le neuvième et le dixième de 1 000.

Pour le catalogue arrêté en 1853, on trouve que 37 est à peu près les trois cinquièmes de 59, 100 un peu moins que les trois dixièmes de 373, 152 environ les trois vingtièmes de 1 000.

Le nombre des comètes observées n’augmente donc pas, à beaucoup près, proportionnellement aux volumes des espaces qui renferment leurs périhélies.

Avant de renoncer à cette loi, il convient, cependant, de rechercher, si pour toutes les régions plus ou moins distantes du Soleil, le nombre de comètes que l’on apercevra, pourra être la même partie aliquote du nombre