Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/416

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle se compose de deux étoiles distinctes, et que l’une d’elles est beaucoup plus faible que sa voisine. Eh bien, cette étoile si petite, qui n’est peut-être que de 20e grandeur, Herschel l’aperçut parfaitement à travers la partie centrale de la nébulosité de la comète.

Le 1er avril 1796, Olbers vit une étoile de 6e ou de 7e grandeur, quoiqu’elle fût couverte par une comète, et sans que sa lumière en parût affaiblie. Ajoutons que le célèbre astronome a protesté lui-même contre la conséquence qu’on a voulu tirer de son observation quant à la diaphanéité du noyau. D’après ses conjectures, l’étoile était située un peu au nord du centre de la nébulosité, et si le noyau disparut quelque temps, c’est seulement à cause du voisinage de la lumière plus forte de l’étoile fixe.

Le 29 octobre 1821, M. Struve vit une étoile de 10e grandeur à moins de deux secondes de distance du centre d’une comète, sans que la lumière de cette étoile en parût le moins du monde affaiblie.

Voici un renseignement que je trouve dans une lettre de M. Pons. Le 21 août 1825, le centre de la comète de la constellation du Taureau (n° 145 du catalogue) découverte le 15 août, se projetait sur une étoile de 5e grandeur, M. Pons ne s’aperçut pas que la lumière de l’étoile en fût affaiblie.

En 1825, M. Valz a vu une étoile de 7e grandeur traverser le centre du noyau de la belle comète du Taureau sans disparaître. L’étoile s’affaiblit légèrement, et la partie lumineuse de la comète diminua tellement qu’elle était à peine visible.