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tent entre les aspects physiques de la comète à la même date, dans divers lieux, il est possible qu’on n’ait pas toujours visé au même point d’un même secteur, et que ces circonstances doivent jeter quelque doute sur le résultat, quoiqu’il soit confirmé par des observations faites dans une seule et même soirée.

Les singuliers changements de forme dont nous venons de rendre compte, ajoutent de nouvelles complications à un problème qui, par lui-même, était déjà bien assez difficile. Quand on voudra les expliquer, il faudra ne pas oublier que ces secteurs, si subitement détruits et si subitement renouvelés, n’avaient pas moins de deux cent mille lieues d’étendue. La netteté, la précision de ces résultats, deviendra ainsi la pierre de touche la plus précieuse. « Une théorie, disait Voltaire, est une souris : elle était passée par neuf trous, un dixième l’arrête. » Cette assimilation burlesque est pleine de sens. Multiplier les trous que la souris doit traverser, ou, abandonnant le langage métaphorique, le nombre d’épreuves auxquelles une théorie sera soumise, tel est le moyen infaillible de faire marcher les sciences d’un pas assuré.


CHAPITRE XXIV

y a-t-il des exemples bien constatés du partage d’une comète
en plusieurs parties ?


Démocrite croyait avoir vu une comète se diviser et se résoudre, pour ainsi dire, en un grand nombre de petites étoiles.

D’après Éphore, historien grec, la comète de 371 avant