distance était de 7′ 20″, et le 23 mars de 13′ 32″. Ces nombres ne donnent pas les rapports réels, mais seulement les rapports apparents des distances des deux noyaux, à cause des variations d’éloignement à la Terre ; M. Plantamour a calculé les distances réelles, qu’on lira avec intérêt :
1846. | Lieues. | |
10 | février |
60 260 |
17 | février |
61 770 |
26 | février |
62 990 |
3 | mars |
63 250 |
16 | mars |
62 660 |
22 | mars |
62 030 |
La plus grande distance des deux comètes a eu lieu, d’après les chiffres précédents, le 3 mars 1846, et elle s’élevait aux deux tiers de la distance de la Lune à la Terre.
Nous avons dit (chap. viii, p. 296), que le 26 septembre 1852 le père Secchi avait constaté à Rome la seconde apparition des deux parties de la comète de Gambart. Alors la distance des deux noyaux était d’environ 500 000 lieues.
On doit regretter que le fait même de la séparation des deux parties de la comète, en 1846, ait échappé aux observateurs ; il eut été intéressant d’assister à un tel phénomène, d’en noter toutes les circonstances et de prendre le dessin de la comète avant son partage. Toutefois la naissance de nouveaux corps du système solaire par voie de disjonction n’en est pas moins un fait de la plus haute importance désormais hors de toute contestation.