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de la comète de 1811, serait parfaitement démontré d’après les observations recueillies à la Nouvelle Hollande par Dunlop, directeur de l’Observatoire de Sydney. La queue de la comète de 1825 (n° 145 du catalogue) se composait de cinq branches distinctes de longueurs inégales et embrassant un espace de 2° dans le point le plus éloigné de la tête de l’astre. Les diverses branches de cette queue multiple n’étaient pas toujours dans la même position relativement aux bords de la queue totale ; en examinant le temps qui s’écoulait entre deux retours des branches à une position identique, l’auteur trouva en moyenne 19h 37m. Tel serait donc le temps de la révolution de la queue de la comète de 1825.

Quelques astronomes anglais ont fait récemment planer de tels soupçons sur quelques travaux de leur compatriote de la Nouvelle Hollande, que je n’ai pu m’empêcher de présenter avec l’expression du doute les résultats qu’il déduisit de la série des observations de la comète de 1825.


CHAPITRE XXVIII

les comètes sont-elles lumineuses par elles-mêmes ou réfléchissent-elles seulement la lumière du soleil ?


Pour résoudre la question de savoir si les comètes sont lumineuses par elles-mêmes ou si elles réfléchissent seulement la lumière du Soleil, il paraît naturel de recourir à l’observation qui réussit si bien quand on l’applique à la lumière de Mercure, de Vénus et de Mars. Les comètes, lorsqu’elles occupent une position convenable relativement au Soleil et à la Terre, ont-elles des phases ?