Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/49

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avec ce que les étrangers ont produit de plus parfait. Malgré la parfaite exécution de l’équatorial de Gambey, représenté par la figure 130, il manquait à cet établissement un grand équatorial semblable aux magnifiques et immenses instruments que possèdent, depuis peu d’années, les observatoires de Washington, de Cambridge (États-Unis), de Cambridge (Angleterre), de Berlin, de Kœnigsberg, de Dorpat, de Poulkova. C’est à combler cette regrettable lacune qu’ont tendu les projets du gouvernement, libéralement sanctionnés par nos Assemblées législatives en 1846 et 1851.

La lunette de l’équatorial devant être dirigée vers tous les points du ciel situés au-dessus de l’horizon, il était indispensable que tout en restant constamment abritée, elle ne pût être cependant jamais gênée par les objets voisins. C’est ce but que nous avons cherché à atteindre en obtenant qu’on construisît le dôme rotatif (fig. 131, p. 49) dont la terrasse de l’Observatoire est aujourd’hui munie. Ce dôme est le plus grand qui existe ; il a environ 13 mètres de diamètre ; il porte des trappes mobiles d’un mètre de largeur, qui permettent de découvrir toutes les régions du ciel comprises entre l’horizon et le zénith. À l’aide d’une manivelle M qui fait tourner l’axe vertical N, muni d’un pignon denté O engrenant avec les dents adaptées à la base du toit, celui-ci tourne sur son centre avec facilité en roulant sur deux systèmes de galets P et Q, quoiqu’il entraîne avec lui l’immense plancher destiné à porter les observateurs. Pour suivre dans son mouvement diurne un astre que le pied parallatique permet à la lunette de ne pas quitter, il suffit de faire tourner le