Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/513

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mort. Une pareille observation peut trouver son excuse dans l’imperfection où étaient les connaissances astronomiques au milieu du XVIe siècle ; dans les préjugés dont tous les hommes étaient alors imbus ; dans le peu d’attention que, durant une vie agitée, le souverain de tant de royaumes put accorder à des questions de science ; mais on éprouve un véritable étonnement lorsqu’on lit dans Bacon que «les comètes ont quelque action et quelque effet sur l’ensemble général des choses. »

Nous n’en sommes plus là, je le reconnais ; et, sauf quelques rares exceptions, au nombre desquelles je pourrais placer le grand homme qui n’a pas moins étonné le monde par son indomptable caractère que par son génie, nul, depuis un demi-siècle, n’oserait avouer publiquement que les comètes peuvent être regardées comme les signes, comme les précurseurs de révolutions morales ou d’événements individuels.


CHAPITRE XXXVI

le brouillard sec de 1783 et celui de 1831 ont-ils été occasionnés par des queues de comètes ?


Dans le Livre que nous consacrerons à l’étude de la Terre, nous chercherons avec attention si dans les phénomènes géodésiques ou astronomiques il y a quelque circonstance qui puisse amener à supposer que la Terre ait jamais été heurtée par une comète ; nous renvoyons également au Livre consacré aux Saisons, l’examen de la question de savoir si les comètes peuvent exercer quelque influence sur les températures terrestres. Pour le mo-